Se rendre visible à soi-même, sa propre lecture du monde.
Cette sorte d’humour,
qui est la réponse que l’on ne peut avoir,
qu’à la fréquentation fréquente,
de cette envahissante tentation,
de totale désespérance.
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A partir de son fond de dessins et de ceux qui viennent, Yves Pecqueur a entrepris la construction de cahiers.
Chaque cahier est un geste poétique où, partant d’un propos déclencheur, dialoguent textes et images.
La rédaction des cahiers
obéit à des règles précises.
Créer un cadre strict,
à la limite de l’austérité.
Dans cette base solidement établie,
formellement classique,
place au mouvement.
Rigueur et fantaisie.
Toujours chercher l’économie de moyens,
dans le texte comme dans l’illustration.
Si exubérance, c’est donc que l’exubérance,
est le moyen minimal pour le propos.
Ces cahiers font collection.
C’est cette collection qui est présentée ici.
La couleur.
Un seul élément.
Le désordre ordonné,
du courant qui se forme.
Des illustrations qui ne sont absconses,
qu’avant la lecture du texte.
Peut venir un personnage.
Ce personnage dit :
« Mon hyperviolence,
ma subversion radicale,
ma rupture intellectuelle,
c’est la douceur. »
De l’espace, comme dans une galerie.
Un texte qui ne saute pas aux yeux
en criant « lis-moi !! ».
Une certaine idée de la paix nécessaire
pour parler des vraies choses.
Quelques mots sur l’auteur :
Plus d’une vie, plus d’une tentative,
parfois, le bon geste, au bon moment.
Yves Pecqueur, né en 1955, artiste français,
travaille le minimalisme,
au sens d’autant d’économie de moyens que possible.
Ainsi, il propose en peu de traits et de mots,
avec tendresse et humour, des pensées et émotions, une poésie.